Les dérapages du secteur privé à l’hôpital

Publié le par Carland

Exerçant en libéral au sein de l’hôpital public, des pontes parisiens de lamédecine touchent jusqu’à 600 000 € par an. Et les malades « privés », qui acceptent de payer au prix fort, passent souvent avant les autres.

Des mammographies tarifées 2000 €, des prothèses de hanche à 5000 €… Début 2007, en enquêtant sur le secteur privé à l’hôpital — qui autorise depuis 1958 certains praticiens chevronnés du public à consacrer 20% de leur temps à une activité libérale —, notre journal avait pointé de multiples abus : tarifs exorbitants de certaines interventions, patients « privés » court-circuitant les files d’attente, le tout sans que les médecins mis en cause ne soient jamais inquiétés.

 

Trois ans plus tard, nous avons voulu savoir si un terme avait été mis aux dérapages les plus flagrants. La réponse est négative. Certes, la grande majorité des 4400 blouses blanches ayant une activité libérale joue le jeu et en tire un complément de ressources raisonnable. Mais quelques dizaines de « stars », déjà épinglées à l’époque pour avoir perdu toute notion de tact et de mesure, n’ont rien changé à leur pratique. Au contraire… en 2008, les honoraires de notre classement se situent entre 300000 € et 600000 € par an, comme l’attestent les documents confidentiels que notre journal s’est procurés.

Dans les cas extrêmes, certains de ces mandarins multiplient donc leur traitement hospitalier à plein-temps (entre 6000 € et 9000 € net par mois) par quatre ou cinq… pour l’équivalent d’un jour par semaine! Plus grave : un nouveau testing mené dans leurs services montre que les malades privés passent toujours devant les patients « publics », ce qui entraîne parfois une perte de chances de survie pour ces derniers.

Depuis 2009, la situation s’est un peu améliorée : non seulement la ministre de la , , a radicalement relevé le montant de la redevance que ces praticiens reversent à l’hôpital, en échange de l’utilisation des locaux, du personnel, etc.
Surtout une poignée de sommités, ont été dans le plus grand secret « invitées » par la présidente de l’ordre des médecins parisiens à mettre en sourdine certaines de leurs exigences tarifaires.

Une dizaine de mandarins n’ont rien changé à leurs pratiques

Plus d' infos sur infosécusanté.free.fr

Source : http://www.leparisien.fr/societe/les-derapages-du-secteur-prive-a-l-hopital-10-06-2010-958112.php

Publié dans Santé

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article