Les Plysorol entament leur septième nuit dans l'usine de Lisieux
Les salariés de Plysorol ont entamé dimanche leur septième nuit dans leur usine, siège du groupe à Lisieux. «Nous sommes touchés par l'élan de solidarité. Il y a des gens qui nous donnent spontanément à manger ou viennent simplement discuter», salue Edith Maunoury, déléguée syndicale CDFT des salariés du site normand. Les premières lettres de licenciement sont parvenues ce samedi aux 151 personnes qui ne seront pas reprises par le nouveau patron du groupe, l'industriel libanais Bitar. Le flou demeure toujours, en revanche, sur les conditions financières de leur départ, élément clé du plan social.
Les salariés de l’ancien leader européen de contreplaqué Plysorol occupent le siège normand du groupe, à Lisieux, depuis lundi soir.
« Suite à une réunion avec leur avocate hier en fin de journée, ils ont décidé de reconduire pour une durée indéterminée le blocage des lieux », a annoncé samedi matin un porte-parole des salariés.
Seulement 74 salariés sur 225 conserveront leur emploi à Lisieux
Plysorol emploie en tout 432 personnes : à Lisieux et Fontenay-le-Comte (en Vendée), et à Epernay (dans la Marne). Le groupe a été repris par le Libanais Ghassan Bitar, après liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de commerce de Lisieux.
Mais l’industriel ne reprendra que 74 salariés sur 225 à Lisieux. « Abandonnés par leur direction et le nouveau repreneur, déconsidérés par les pouvoirs publics et les élus, ils ne partiront pas sans rien… »