Retraites. Pas de pause dans la mobilisation à Brest

Publié le par Carland

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Les chiffres n'atteignent pas les sommets enregistrés le 19 octobre. Néanmoins, plusieurs milliers de manifestants - près de 11.000 selon nos estimations - ont dit une nouvelle fois «Non» à la réforme des retraites.

La bataille des chiffres, avec ses énormes disparités, risque une nouvelle fois de reprendre à l'occasion de cette septième manifestation de masse contre la loi de réforme des retraites. Aux 5.400 manifestants comptabilisés par la police, s'opposent les 18.000 évoqués par la CGT, et les 20.000, voire plus, avancés par Solidaires ou Force Ouvrière. Raisonnablement, le chiffre réel se situe, à notre humble avis, à mi-chemin entre ces deux extrêmes. Et ce seraient donc entre 10.000 et 12.000 personnes qui ont foulé le bitume brestois, hier. C'est d'ailleurs le chiffre avancé par Hervé Goachet, de la CFDT, à l'issue du défilé. Au-delà des chiffres, on retiendra le sentiment de satisfaction unanime affiché par les responsables syndicaux. «Nous étions inquiets. Pour cause de vacances, nombre de nos militants étaient absents et n'ont pu participer à la campagne d'affichage par exemple. Au final, nous sommes très agréablement surpris par la mobilisation» témoigne Hervé Goachet. Sourires également à la FSU «plutôt étonné par la mobilisation», et sur les visages de Marc Hébert pour Force Ouvrière ? «C'est super de voir encore autant de monde» ? et d'Olivier Cuzon, de Sud : «Les gars sont toujours motivés pour le combat. Il n'y a pas d'essoufflement». Olivier Pichon, pour la CGT, ne dit pas autre chose. «Contrairement à ce que veulent nous faire croire certains médias nationaux, les salariés sont toujours motivés. Nous savons tous que la loi qui vient d'être votée ne va pas régler le problème des retraites. La preuve, on nous annonce déjà une nouvelle réforme pour 2013. Quant à la réflexion sur l'emploi des jeunes, il faudrait que l'on nous explique comment on va faire pour créer unmillion d'emplois alors que l'on allonge les années de cotisation des actifs». Jean-Roger Guiban, de l'Unsa, croyait dur comme fer à une forte mobilisation : «En 2006, l'exécutif avait parié sur les vacances de février pour casser la grogne anti-CPE, sans succès». Hier, son visage rayonnant en disait plus long qu'un discours.

«Le gouvernement a du souci à se faire»

Tous ont maintenant les yeux braqués sur le samedi 6novembre, jour programmé de la huitième manifestation. Avec l'espoir que les familles entières, moins nombreuses hier que lors des derniers défilés, ne viennent gonfler les rangs des opposants. D'ici là, le combat devrait se poursuivre sous d'autres formes. «Nous appelons tous les salariés à se réunir dans les entreprises pour décider de différentes actions» a annoncé l'intersyndicale en préambule au défilé d'hier, avec de petits relents de menaces à la clé. «La loi adoptée ou pas, l'affaire n'est pas finie. Le gouvernement et le patronat ont du souci à se faire dans la période qui vient».

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