Rémi Karcher, le cadre indélicat de La Poste qui voulait "exterminer" une partie de son personnel s’en prend à un blogueur !

Publié le par Carland

Rémi KARCHER, directeur de la Poste Paris Sud demandait l’extermination d’une partie de son personnel.

L’affaire est née d’un courriel en date du 5 mars dernier et envoyé l’ensemble des Directeurs de Vente des bureaux de poste du Sud de Paris (5è, 6è, 7è, 12è, 13è, 14è, 15è et 16è arrondissement), où ce directeur donnait des consignes et tient des propos d’une gravité extrême.

M. KARCHER exige l’ouverture de la “chasse sans quota” aux vendeurs, “jusqu’à épuisement (rapide) des espèces qui ne sont pas protégées” et “l’extermination des vendeurs à 0” .

Ce message, en appelait à un mode de management par la terreur, traduction de ce qui se passe, au quotidien sur le terrain dans les réorganisations inhumaines, avec des objectifs commerciaux irréalisables dont sont victimes les salariés de la Poste.

Dans un billet daté du 15 Avril "CSP" un blogueur militant du NPA de Toulouse qui tient une chronique acerbe traitait de l’information sur un mode très critique et humouristique : "Tu t’appelle Rémi de ton petit prénom et ça ne s’invente pas, Karcher de ton petit nom. Une sorte de prédestination, en somme".

http://comite-de-salut-public.blogs...

"Rémi Karcher, tu es un symbole. Celui de la parfaite inhumanité hystérique d’un système politico-économique se nommant "néolibéralisme" qui a infesté nos sociétés depuis trente ans en se parant de chatoyantes couleurs de "responsabilité", "d’individu" et même ô ironie, de "liberté", quand on se rend chaque jour un peu plus compte, et entre autre grâce à des gens comme toi, que ce néolibéralisme ne veut que l’avilissement et la peur ; et ce dans le seul but de fabriquer le plus d’argent possible au profit d’une minorité."

Dans son billet "CSP" s’interrogeait sur le système qui produisait de tels individus : "Et ce système politico-économique, si inique et injuste soit-il, ne peut pas, ne pourrait pas fonctionner un seul jour sans les cohortes de Rémi Karcher dans ton genre, de ces petits soldats obéissants à la fois enthousiastes et veules, dont la seule véritable fonction dans une entreprise est de pressurer à mort ses salariés par des méthodes de management se rapprochant d’un mix de harcèlement moral et le terrorisme psychologique."

Le bloggeur militant s’interrogeait aussi sur les justifications irresponsables que pouvait fournir un tel "killer" du management en poussant la comparaison avec les expériences sociales et historiques sur l’obéissance. "Oh je me doute bien que tu n’est qu’un exécutant. Les gens comme toi sont toujours des exécutants, c’est en tout cas la sempiternelle excuse qu’il présentent quand il arrive qu’on leur demande des comptes ; "J’ai obéi aux ordres", n’est-ce pas ? [...] Une tyrannie est incapable de fonctionner sans les multitudes de zélés agents qui obéissent sans trop se poser de questions à tous les ordres qu’on leur donne, même les plus dégueulasses. À la limite, ce n’est même pas une question de personne mais de contexte : placez n’importe qui dans une situation où une autorité apparaissant comme légitime ordonne de commettre des exactions, et à 80 % les gens obéiront. Parfois sans douter ; parfis dans la douleur et les larmes. Mais ils obéiront. Milgram, ça te dit quelque chose, Rémi ? Non, certainement que non, puisque comme tous les managers, tu es une crevure inculte qui ne s’intéresse à rien d’autre qu’à son boulot d’inutile et à sa carrière de beauf. Et puis après tout, tu n’est qu’un exécutant qui obéit aux ordres qu’on lui donne, pas vrai ?"

Après avoir disserté sur le contre-feu médiatique le blogueur militant se laissait aller à une rêverie digne du dernier roman de Jean Michel Levaray "Tue ton patron" qui, sur un ton aussi cynique - mais sans doute moins conséquent - que le mail de Rémi Karcher, imaginait un monde débarassé de managers et de cadres autoritaires. "Il m’arrive parfois, quand je lis ce genre de nouvelles, de me laisser aller à de douces rêveries où on se promènerait dans un monde complètement débarrassé des managers. Parfois même, il m’arrive de me projeter très loin dans l’esprit et de me demander quel bruit ça fait, un manager qui s’écrase en bas d’un immeuble de la Défense..." "Simple curiosité intellectuelle, il va sans dire." prenait soin d’ajouter "CSP".

Aujourd’hui "CSP" a reçu une lettre de l’avocat de Rémi Karcher http://comite-de-salut-public.blogs... qui se plaint de "lynchage médiatique" puisque le pauvre manager, dont le nom n’est pas seulement cité par "CSP" mais aussi par nombre de syndicalistes et de journalistes qui dénoncent le message envoyé par ce cadre, figure en bonne place dans les moteurs de recherche. Bref...Rémi n’assume pas, il aime insulter les salariés des PTT mais n’aime pas qu’on se moque de lui...Rançon du succès ? Espérons que "CSP" ne se laissera pas influencer par cette tentative d’intimidation...

Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article101512

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