Privatisation de la Poste : le rouleau compresseur....

Publié le par Carland

poste.jpgAlors que la médecine de prévention de la Poste publie un rapport accablant, la grève des postiers se poursuit dans les Hauts-de-Seine, malgré la répression et les calomnies.

Après plus de six semaines de grève, la direction refuse toujours les négociations et ne lâche rien… ou si peu. Face à elle, les grévistes eux non plus ne sont pas prêts à reculer sur l’essentiel, tant ils savent que leur lutte est légitime. Commencée à Châtillon, la grève s’est étendue à Clamart, à Asnières et, depuis la semaine dernière, à Bois-Colombes. D’autres centres sont susceptibles de rejoindre la grève car les réorganisations touchent l’ensemble des postiers.
Le rapport signé par les médecins de la prévention de la Poste dénonçant sans équivoque la dégradation des conditions de travail au sein de l’entreprise a eu un large écho dans l’opinion publique. Outre le nombre inquiétant de suicides et d’accidents du travail qu’il relève, il pointe la responsabilité des « réorganisations rapides et successives » et des « injonctions contradictoires » dans le mal-être au travail des postiers. Ce rapport, qui nous rappelle tristement les conditions de travail à France Télécom, pointe enfin du doigt une entreprise présentée par sa direction comme un « modèle social ». Ce rapport le formule même littéralement ainsi : « Les agents de distribution sont confrontés à des situations d’épuisement physique et psychique. Cela est lié aux nouvelles organisations de travail, dont la mise en place est très variable d’un établissement à un autre. »

Si encore la Poste tendait une oreille attentive à ceux qui tentent de l’avertir des risques et de la souffrance quotidienne de ses salariés…

Après avoir distribué des sanctions à tour-de-bras (une trentaine de grévistes touchés !), menacé une dizaine d’entre eux de licenciement, la direction recule légèrement en abandonnant une partie des sanctions, pour mieux se focaliser sur une poignée de militants : Yann Le Merrer et Bertrand Lucas sont dans la ligne de mire, ainsi que Gaël Quirante qui passe en entretien préalable au licenciement le 14 juin.

La direction, assistée par le vice-président UMP du conseil général du 92 et la CFDT, attaque aussi sur le terrain de la calomnie. Elle s’est lancée dans une campagne nationale de dénigrement du NPA et de son rôle dans la grève, accusant mensongèrement nos militants de dégradations, de violence ou de noyautage. Dans un tract relayé par la direction de la Poste, la CFDT va jusqu’à écrire que « Besancenot a peut-être sa place dans les médias, mais le terrain social, c’est celui des organisations syndicales : il n’a rien à y faire, ni lui, ni ses méthodes ! » Olivier Besancenot et les militants du NPA sont présents dans cette lutte aux côtés d’autres militants syndicaux et politiques. Comment en serait-il autrement ? Nous sommes fiers de les soutenir et de lutter à leurs côtés !

À défaut d’une riposte des salariés dans l’entreprise, le rouleau compresseur continuera. Une défaite des postiers du 92 affaiblirait un secteur combatif du mouvement social. Une victoire serait une brèche pour une remise en cause généralisée de la modernisation continue.

Léa Nolan et Xavier Guessou

Soutien financier : chèques à l’ordre de SUD Poste 92, à envoyer au 51, rue Jean-Bonal, 92250 La Garenne Colombes, mention « Soutien grévistes 92 » au dos.
Soutien militant : contre le licenciement de Gaël Quirante, RV le 14 juin, à 13h30, à la direction départementale de la Poste, 3 bd du Levant à Nanterre,
RER Nanterre-Ville.

Blog de soutien aux grévistes  : www.gennevilliers-asso.org

Source : http://www.npa2009.org/content/la-poste-le-rouleau-compresseur

Publié dans Services Publics

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article