« Ils nous jettent comme des Kleenex ! »

Publié le par Carland

La France de Sarkozy résumée en un témoignage. Tout pour les bettencourt et consort. Rien pour les pauvres !

Dans la france de Sarkozy, les humains n'ont même pas le droit à la considération accordée aux animaux d'élevage.

Dans la france de Sarkozy vuat mieux être un veau, qu'un humain. Tes chances de survie sont les mêmes, c'est à dire nulle. Mais au moins les animaux ne sont pas humiliés eux !

Carland

 


 

qm09_3016010_1_apx_470_.jpgL'État a coupé les vivres pour financer les contrats aidés. Des centaines de salariés se retrouvent ou risquent de se retrouver sans rien. Exemple à Quimper.

« Ils nous jettent comme des kleenexs ® ! » Roger (le prénom a été changé), 56 ans, est atterré. Il faisait partie des quelque 6 000 personnes employées en contrats aidés (1) dans le département, dans les administrations, les chantiers d'insertion, l'Éducation nationale... Problème, quand l'État a annoncé début octobre qu'aucun de ces contrats ne serait renouvelé faute de crédits, Roger s'est retrouvé sans rien du jour au lendemain.

Tout allait mieux pourtant. Après de longues années de galère, ce père d'un enfant de dix ans et mari d'une épouse au chômage était parvenu, grâce à un contrat aidé, à trouver un boulot d'agent d'entretien au sein d'une collectivité, à Quimper, en octobre 2009. Pas un travail payé lourd : 540 € par mois. « Mais au moins, on avait de quoi manger. »

Patatras ! Un an pile avant la date de fin de son contrat (prévu pour durer jusqu'en octobre 2011), tout s'est écroulé. « Le directeur est venu me voir tout gêné. Il m'a dit « je n'en ai pas dormi de la nuit, mais tu ne peux plus travailler, on n'a plus d'argent pour te payer ». Dans mon administration, on est deux dans ce cas-là. »

« Hé ho ! »

Tout s'est passé par un simple coup de fil. Les directeurs de chantiers d'insertion, qui manifestaient devant la préfecture à Quimper, le 27 octobre dernier (OF du 28 octobre), apportent le même témoignage. Tous ont été prévenus de la fin des crédits par téléphone ou e-mail. « Pas de courrier officiel. » Et charge à eux d'apporter la bonne nouvelle à leurs salariés en contrats aidés. « On nous laisse sur le bord de la route comme si nous étions des numéros, ne décolère pas Roger. Hé ho ! On est des êtres humains. »

En préfecture, on rappelait dernièrement (OF du 15 octobre) que « l'État a consacré près de 40 millions d'euros pour financer les contrats aidés en 2010 » dans le Finistère. Pour l'avenir, et pour « prévenir des situations difficiles », le préfet de la région Bretagne a sollicité « une dotation complémentaire auprès du secrétaire d'État chargé de l'emploi ». C'était il y a presqu'un mois. Depuis, 175 postes ont été débloqués pour renouveler certains contrats. Autant dire, une goutte d'eau. « L'État n'honore pas ses engagements. La situation devient préoccupante sur le terrain », s'indignaient d'ailleurs les représentants d'organismes d'insertion dans nos colonnes dernièrement (OF du 8 novembre). Ces derniers réclament que d'autres crédits soient débloqués. En attendant, Roger qui ne touche plus rien, ne sait pas quoi faire. Sans plus aucun revenu, il se voit couler. « Ils nous jettent comme des kleenexs ® ! », répète-t-il, désespéré.

 

Yann-Armel HUET

Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_--Ils-nous-jettent-comme-des-Kleenex-%C2%AE-_40884-1584845------29232-aud_actu.Htm

Publié dans Chômage & précarité

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