Retraites. La grève des raffineries se durcit [Carte]

Publié le par Carland

Dix des douze raffineries de métropole ont été affectées, hier, par le mouvement social contre la réforme des retraites. Pour le moment, les stations-service continuent d'être alimentées.

La contestation de la réforme des retraites s'est poursuivie, hier, avec des grèves très suivies dans les raffineries. Dans ce secteur stratégique, l'appel de la CGT à la grève reconductible a été en effet entendu. Sur les douze raffineries de métropole, dix ont été touchées hier, et dans la plupart, le mouvement devrait se poursuivre aujourd'hui. Les six raffineries de Total étaient en cours d'arrêt et, à Donges (Loire-Atlantique), la grève a été reconduite jusqu'à lundi. Le groupe pétrolier a affirmé qu'il n'y avait pas, pour le moment, de problème d'approvisionnement. Trois des raffineries autour de l'Étang de Berre ont fonctionné au ralenti en raison du blocage des terminaux pétroliers proches par la CGT portuaire. À la raffinerie Petroplus, près de Rouen, la grève a été reconduite. Les trois terminaux méthaniers, bloqués hier, devraient le rester aujourd'hui, ainsi que les terminaux pétroliers de la Compagnie industrielle et maritime auHavre.

Un processus lourd

Faire tourner les raffineries «devient incompatible avec un fonctionnement normal pour des raisons de sécurité», a déclaré, hier, un porte-parole de la compagnie Total, qui a annoncé l'arrêt de ses six raffineries françaises. En plus du mouvement sur les retraites, la compagnie subit le contre-coup de la grève des terminaux pétroliers de Fos-Lavéra, qui a contraint sa raffinerie de La Mède à stopper ses activités par manque de brut, dès dimanche. L'arrêt d'une raffinerie, processus très lourd, prend entre 48heures et cinq jours, en fonction de sa taille. Au total, huit raffineries sur douze, représentant plus de 70% des capacités du secteur, sont à l'arrêt ou en cours d'arrêt, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip). La France compte 219 dépôts de produits pétroliers qui alimentent 12.500 stations-service.

Le dépôt de Brest dispose de 15 jours de stocks

Les automobilistes pourraient commencer à manquer de carburant la semaine prochaine, si les grèves qui bloquent les raffineries françaises perduraient, mais les stations-service continuent, pour l'heure, à être alimentées par les dépôts pétroliers. Aucune pénurie de carburant n'est actuellement à craindre dans le Finistère et dans les Côtes-d'Armor. «Il n'y a pour l'instant aucun risque de manque d'essence ou de gazole à la pompe», a en effet confirmé Joël Vallin, directeur du terminal pétrolier de Brest. «Le dépôt dispose de 15 jours de stocks d'essence et de gazole en illimité car livré en importation». La situation ne changera pas, sauf blocage du dépôt qui n'est, pour l'instant, pas d'actualité.

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Source : http://letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/retraites-la-greve-des-raffineries-se-durcit-carte-14-10-2010-1080870.php

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