Le collectif Jeudi Noir au tribunal...

Publié le par Carland

Que l'on ne s'y trompe pas ce sont bien les précaires déja victime du mal logement qui sont passés devant le juge.On aurais pu penser que ce serait les responsables de cette pénurie de logement, l'Etat qui n'applique tout simplement pas la loi...

Mais non dans le monde capitaliste on criminalise les victimes et on glorifie les truands en col blanc...

Elle possède un hôtel particulier de 1 000 m² habitables dans le Marais, à Paris, inoccupé depuis 1965. Des militants ont investi les lieux en octobre. Ils avaient rendez-vous, hier, au tribunal.


La marquise de Sévigné y est née le 5 février 1626. Au 1 bis de la très chic place des Vosges, dans le IVe arrondissement. Ce monument historique offre plus de 1 000 m2 habitables, 300 m2 de cour intérieure, une terrasse de 80 m2... Personne n'y vit. Comment résister à l'envie de s'y installer ? Surtout quand on est jeune, peu fortuné et membre du collectif Jeudi Noir, qui milite pour le droit au logement.

Depuis le 31 octobre, une trentaine d'étudiants et de travailleurs précaires y ont élu domicile. En toute illégalité. Ils se sont retrouvés, hier, au tribunal. La tutrice de la propriétaire, placée sous tutelle d'État, a réclamé leur expulsion, 69 663 € par mois à compter du 31 octobre, et 1 500 € d'astreinte par jour de retard. « Le droit de propriété, quand il n'est pas utilisé, doit être combattu par le droit au logement. C'est le débat que nous voulons provoquer »,

« La propriétaire elle-même ne souhaitait pas entamer de procédure », assure pourtant Stéphane Roques, l'un des squatters. Il a rencontré Béatrice Cottin, 87 ans, lorsqu'elle est venue constater... que les occupants prenaient soin de son bien. Une femme étonnante.

Héritière du fondateur de la Banque française du commerce extérieur, elle achète l'immeuble en 1963. Ce sera l'oeuvre de sa vie... qu'elle n'habitera jamais. Elle va restaurer le monument dans les règles de l'art. Elle dépensera plusieurs millions d'euros sans jamais achever les travaux. Aujourd'hui, la vieille dame, sans héritier, vit en maison de retraite. Ruinée, malgré ses propriétés, elle aurait dit à ses squatters : « Vous me remettez dans le coup. »
rétorque l'avocat de Jeudi Noir. Le jugement sera rendu le 18 janvier.
François VERCELLETTO.
Source : O-F


Plus d'infos : http://jeudi-noir.org/

Publié dans Société

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