L' APLI organise le "Festilait" pour faire connaitre son combat aux Carhaixiens

Publié le par Carland

1047052_8157911-chxjoulait4col-20100912-c138a.jpgL'Apli (Association des Producteurs de Lait Indépendants) organisait, hier à Carhaix, son Festilait. Une manière de poursuivre son combat pour une revalorisation du prix du lait. Un peu plus douce que la grève du lait engagée l'hiver dernier.

Une citerne de lait, quelques bouteilles en plastiques et une simple table: le stand de l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) sur le marché, ce samedi matin, ne paie pas de mine. Et pourtant, il ne désemplit pas. Le lait cru distribué par les producteurs venus des trois départements s'arrache. Autour du stand, des Carhaisiens profitant de l'aubaine, mais aussi des visiteurs venus de communes plus lointaines, qui ont fait le déplacement spécialement pour soutenir le mouvement. La distribution est gratuite, mais tous laissent quelques pièces en guise de soutien. «La casse, c'est pas pour nous. Ce combat, c'est aussi une question d'image: distribuer du lait et faire la fête à Carhaix*, ça nous ressemble davantage», assure Yann Manac'h, producteur carhaisien et membre de l'Apli.

« 400€ la tonne »

Mais si la forme est douce, la détermination n'en est pas moins ferme, préviennent les producteurs: «Y' en a marre de la cogestion entre le gouvernement, et la FDSEA. L'accord de revalorisation de 10% du prix du lait, qu'ils ont signé le mois dernier, n'a pas de sens. Beaucoup de producteurs ont été payés 200€ l'an dernier, et il y a eu de la casse. Aujourd'hui, la tonne doit être payée 400€ pour qu'on rentre dans nos frais et que l'on puisse investir». Un producteur de Paule, qui produit 600.000l par an, abonde dans ce sens: «Aujourd'hui, on est payé 320€ la tonne, quand elle nous coûte 400 €. La différence, c'est le percepteur qui la règle aujourd'hui. Mais on sait que le prix du lait va à nouveau baisser et que le percepteur ne continuera pas à mettre la différence».

« On n'exclut rien »

Si l'action d'hier matin se voulait populaire, elle ne risque pas de modifier la donne. Les producteurs sont-ils pour autant prêts à repartir dans un mouvement de grève, dont les résultats sont aujourd'hui contestés? «Ce mouvement a permis d'éviter la contractualisation immédiate, voulue par le gouvernement, et le transfert des quotas laitiers des producteurs vers les entreprises. En plus, elle a contribué à réduire la surproduction et donc à faire remonter le cours du lait», défend Yann Manac'h. «Aujourd'hui, on n'exclut rien pour les mois à venir. On ne s'arrêtera pas tant qu'on n'aura pas eu gain de cause».

(*) Le Festilait devait se prolonger par des concerts, aux halles, hier soir.

Source : http://letelegramme.com/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/carhaix/crise-du-lait-la-fete-plutot-que-la-greve-12-09-2010-1047052.php#

Publié dans Société

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