Jugée trop grosse, une serveuse de la chaîne « sexy » Hooters porte plainte
Une employée de la chaîne américaine de restaurants Hooters, dont les serveuses ont des mensurations avantageuses et sont habillées ultracourt, a porté plainte pour discrimination après avoir été « mise à l’épreuve sur son poids » par ses employeurs.
Cassandra Smith, qui travaillait depuis deux ans dans un Hooters du Michigan a reçu « un blâme, été rappelée à l’ordre et sanctionnée » par ses supérieurs à cause de son poids. Pendant sa séance d’évaluation annuelle, « on l’a enjointe de s’inscrire dans un club de sport afin de perdre du poids et que son uniforme extra small lui aille ».
Ses employeurs lui ont demandé de signer un engagement la plaçant en mise à l’épreuve sur son poids pour 30 jours si elle voulait conserver son emploi.
Pomp pom girl typique
Les serveuses de Hooters, chaîne de restaurants présente dans le monde entier qui emploie 17 000 femmes sur 25 000 personnes, sont toutes habillées d’un mini-short orange et d’un débardeur blanc au décolleté plongeant. Le port d’un soutien-gorge et d’un collant est obligatoire.
« Les uniformes ne sont disponibles qu’en trois tailles », précise la plainte, « small, extra small et extra-extra small ». Au moment où Cassandra Smith a été rappelée à l’ordre, elle pesait 60 kg pour 1,72 m. Elle réclame aujourd’hui « au moins 25 000 dollars de dommages ».
Interrogé par l’AFP, le groupe « Hooters » a affirmé ne pas encore avoir reçu notification de la plainte. « Aucune employée du Michigan n’a été poussée à perdre du poids, l’entreprise n’impose pas de poids plafond », a expliqué la chaîne de restaurant dans un communiqué.
Elle a précisé que la « Hooters Girl est l’essence du concept de Hooters et l’entreprise a toujours défendu le fait qu’elle représente la pom pom girl américaine typique, la fille d’à côté ». « Hooters recrute celles qui correspondent le mieux à cette image ».